Après la reconnaissance de l’État de Palestine par la France : le chemin pour la paix

23 Sep 25

Communiqué du 23 septembre 2025

Le 22 septembre 2025, la France a solennellement reconnu l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Plus de dix années séparent cette décision des résolutions adoptées par l’Assemblée nationale et le Sénat. Le prix de cette attente est immense.

Des milliers de civils palestiniens, dont un nombre intolérable d’enfants, sont tués et mutilés chaque jour. Cette reconnaissance doit être suivie de la fin du génocide en cours perpétré par le gouvernement israélien d’extrême-droite, dont l’objectif est d’anéantir tout un peuple. Meurtris, endeuillés, les Palestiniens subissent une situation humanitaire effroyable. Tous ces traumatismes laissent des séquelles profondes sur plusieurs générations.

Dès maintenant, la France doit peser pour que la reconnaissance de l’État de Palestine se traduise dans les faits. Il y a urgence à assurer les bases d’un État : une gouvernance transparente exempte de corruption, un territoire viable, une population regroupée librement, des institutions disposant des fonctions régaliennes, une capitale choisie souverainement.

Pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent vivre en paix en toute sécurité, cette reconnaissance doit faire émerger les conditions concrètes pour une solution à deux États. Cela implique, tout d’abord, la libération des otages détenus par le Hamas comme des prisonniers politiques palestiniens détenus arbitrairement en Israël.  

Pour garantir les droits humains et le droit international humanitaire, la reconnaissance de l’État de Palestine engage la France mais aussi l’Europe à agir par tous les moyens, diplomatiques mais aussi économiques.

Dans l’immédiat, avec le groupe Écologiste et Social, je demande que soit examinée en urgence à l’Assemblée nationale notre Proposition de Résolution Européenne visant à suspendre l’accord d’association Union européenne-Israël. Cela passe par l’embargo sur les ventes d’armes à destination et en provenance d’Israël, par des sanctions à l’encontre de l’État d’Israël et des personnes ou entités israéliennes impliquées dans des violations du droit international, par l’interdiction de produits issus des colonies illégales et par la remise en cause de l’exemption de visas de courte durée accordée à Israël.